Je suis une Amazone

Une longue lettre à un ex beau-père

Aujourd’hui, je vais me rendre à la cour de justice avec mon fils aîné. Pour répondre de tes accusations de voies de fait à son endroit. Je ne me sens pas prête à y aller. Ça éveille en moi un cocktail de sentiment désagréable; beaucoup de colère, de questionnements et un sentiment d’impuissance sans nom. Depuis le temps que tu me fais vivre l’enfer. 
 
 Lorsque tu liras ces lignes, tu seras peut-être content. Je te vois possiblement taper entre les mains et dire entre deux sacres: « La crisse de négresse, je l’ai encore eu… » Ou encore « La tâche Noire », tu sais toutes ces appellations racistes et méprisantes à mon endroit. Je m’en souviens, malgré ma volonté de les oublier.(…)
 
 J’ai beau me tenir droite et affirmer que tes propos ne m’ont pas laissé de séquelles, ce serait mentir. Ils me donnent encore la chair de poule. Je me demande encore pourquoi j’ai accepté pendant autant d’années ce mépris, toute cette méchanceté gratuite. 
 
 Je sais pourquoi. Je voulais protéger mes enfants. Subir, pour qu’ils aient une famille, oui, une famille une terre où je suis étrangère. Je voulais encaisser le pire et permettre à mes enfants de vivre heureux sans s’en rendre compte que leur mère était traitée de la sorte. Aux vus et aux sus de ton épouse et ton fils mon ex-mari. 
 
 Toi, ta femme et ton fils et puis d’autres membres de votre famille, exprimant sans gêne votre croisade de destruction. Malgré le divorce ça continue encore! 
 
 Aujourd’hui, c’est le tour à mon fils d’emprunter le chemin à la rencontre de votre haine. Et pourtant vous affirmiez à qui veut l’entendre que vous aimiez vos petits enfants. 
Dites-moi, qui aime ces petits enfants et oeuvre bec et ongles pour détruire leur mère? 
Qui injure et rabaisse leur mère en leur présence? 
 
Signalements répétitifs à la DPJ, plaintes sans compter au criminel, violence économique, propos racistes et rabaissants à l’endroit de moi-même et des enfants (…) Quand est-ce que ça va finir? 
 
Je ne serai jamais votre victime pour me coucher. 
 
J’ai avisé toutes les personnes compétentes police, DPJ, etc au sujet de votre croisade de destruction de ma personne qui n’a que trop duré, mais vous semblez trop puissants pour vous faire démasquer et remettre à votre place.
Pendant ce temps, j’ai utilisé toutes les ressources capables de me faire garder la tête froide et le regard lucide pour continuer ma vie. 
 
Sur ce coup-là je vous remercie infiniment, car grâce à vous j’ai commencé à courir et la course à pied m’a aidée et m’aide chaque jour à demeurer en santé globale et me maintenir du côté lumineux de la force malgré la violence et la durée de vos actions.
 
  • M’enlever ma voiture
  • Me signaler à la police comme droguée, violente etc
  • Me signaler à la DPJ
  • Me mettre à la rue en plein mois de février, en hiver 2017 avec trois enfants qui avaient alors 10, 7 et 4 ans sans toit. J’ai bûché, J’en ai bavé… toute seule, j’en ai bavé! J’ai entretenu mes souffrances et ma solitude toute seule.(…) j’ai perdu des opportunités professionnelles de rêve (…) Vous avez même osé rentrer en contact avec les rencontres masculines que j’ai eu après votre fils pour me dénigrer, me salir et faire équipe (tristement entre Blancs dits solidaires) pour m’achever et j’ai failli payer de ma vie (…) 
 
 Je me demande où je trouve la force pour tenir debout, garder mon sourire et ma joie de vivre face à tout ça:
– L’abandon parental de votre fils face à ses Trois enfants
– Je suis toute seule à m’occuper de mes trois enfants même lorsque nous étions un couple. Vous le saviez, mais selon vous, je devais me la boucler et être l’esclave du chantier familial.
 C’est un accident neurologique dû à mon gros épuisement des méninges qui a failli avoir raison de moi, qui m’a fait ouvrir les yeux et me sauver de cet enfer appelé alors mariage. J’ai vécu toute cette souffrance dans le silence du « linge sale se lave en famille. » Mais malheureusement vous n’étiez pas une famille pour moi.
 
 Pour preuve, la seule fois où j’ai eu un contrat super payant au Mexique pour mes cours de danse, à mon retour, pour me punir d’être allée malgré votre opposition, la maison était fermée, l’électricité coupée, et mes enfants enlevés chez vous. (…) 
 
 La nième preuve, 7 ans sont passés après le divorce et aujourd’hui, c’est le tour à mon fils. Quelle est l’intention derrière cette plainte au criminelle contre mon fils quand vous savez pertinemment qu’il ne t’a rien fait! Quelques jours avant, c’est toi, ex beau-papa qui as tiré avec ton arme de chasse en direction de mes deux garçons mais il n’y a aucune trace de mon appel à la police et de ma plainte au poste de police de Trois-Rivières. AUCUNE trace. Pourtant deux enquêteurs ont bel et bien interrogé mes garçons…
 Pourquoi le dossier a disparu?
 Pourquoi lorsque j’insiste pour savoir, l’agent se tanne et me raccroche au nez?
 Peut-être que mes sœurs en Afrique ont raison. Il est temps pour moi et mes enfants de quitter la ville et déménager ailleurs (…) Je ne me sens plus en sécurité. Je ne fais plus confiance en aucun homme Blanc qui me dis: « Tu me plais ». Je crois qu’il est envoyé par vous me faire du mal (…)
 
 Vous m’avez atteint dans ma confiance en moi et dans les gens! Je suis épuisée de votre acharnement! Ta femme a appelé à mon ancien travail me dénigrer à ma directrice.(…)
 Ton fils, mon ex mari, va prendre un repas au restaurant avec un homme qui me fréquente (…)
Il me dénigre et exhorte l’autre à se méfier de moi. Tu sais la Noire qui vient au Québec se faire entretenir (…) 
La Noire soit dit en passant a toujours travailler à la sueur de mon front ici au Québec. Et aujourd’hui je vis seule avec mes enfants, j’assume toutes nos dépenses et nous sommes heureux.
 
 Cher ex beau-père, 
 
 Je suis épuisée, dégoûtée et en colère. J’ai subi, vos plaintes qui ont occasionné de multiples arrestations par la police devant mes enfants. J’ai subis l’humiliation J’ai subis la douleur de se voir retirer ses enfants et vérifier si j’étais une bonne mère J’ai subis le test de savoir sui j’avais toute ma santé mentale. J’ai passé toutes les épreuves dans la « fausse aux lions » et je m’en suis sortie. Je m’en suis sortie appauvrie, amochée, seule à entretenir ma douleur(…)seule à me relever et m’occuper de mes enfants avec peu de choses éphémères mais beaucoup d’amour. 
 
Que j’ai grandi, que je me suis endurcie, que j’ai développé la force du pardon pour passer à autre chose de plus lumineux et plus beau.
 
 Mes enfants et moi-même allons bien, nous vivons heureux. Je me bats, je travaille à la sueur de mon front pour offrir un toit, à manger, des vêtements décents, des loisirs… et surtout de bonnes valeurs à mes enfants. 
 Je refuse, cher ex beau-papa, 
Que tu viennes troubler cette paix en voulant m’atteindre ou me détruire de nouveau. 
 Laisse mes enfants en dehors de ton mépris à mon endroit.
 Ta femme écrivait il y’a quelques semaines sur mon mur FB professionnel: « sa frustration de ne pas voir ses petits enfants, que je lui ai enlevé …». Ce n’est pas moi qui vous ai enlevé les enfants. Ce sont les enfants qui devenus plus grands ont d’eux-mêmes constaté toute cette méchanceté à l’endroit de leur mère. Et pire tous vos propos rabaissants à leurs sujets. Même mon cadet le plus pacifique des trois, m’a supplié de ne plus jamais le ramener vous voir. Car il disait ne plus supporter les propos dégradants et menaçants de son grand-père, envers lui et pire la violence à l’endroit de leur grand-mère devant eux. J’ai fais un gros travail de résilience et de lâcher prise avec mes enfants pour oublier les traumatismes de violence psychologique, économique et même physique que vous êtes dans nos vies. 
 
 Après 7 ans, j’ai vraiment cru que vous étiez passé comme moi à autre chose. Aujourd’hui, je vais accompagner mon fils à la cours et je ne comprends pas que n’est pas pris en compte le fait que tu as tiré avec ton fusil de chasse en direction de mes garçons (…) que vraiment ce constat a disparu du jour au lendemain du poste de police. Je crains sincèrement d’être obligée à songer à déménager de la ville . Et tu pourras enfin célébrer ta victoire, cher ex beau-père. Victoire contre quoi ou contre qui, je l’ignore. Car la famille est tellement une valeur essentielle pour moi que j’ai de la misère à suivre votre croisade. Je songerais vivement à sécuriser davantage moi-même et mes enfants. 
 
 Je vous envoie beaucoup d’amour avec la promesse que je serai là comme un bouclier tout aussi puissant d’amour autour de mon fils. Car à son âge et avec tous les rêves qu’il a, je ne te permettrai pas de le briser. L’abandon de son père est déjà une plaie à guérir, pourquoi y rajouter le mépris d’un grand-père?
  

 Ton ex belle-fille à bout de souffle certes, mais qui va toujours se tenir debout devant un homme d’une extrême violence comme toi.

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