Quand ton POURQUOI gère l’imprévu.

 Je me suis défiée pour un marathon ce samedi 21 septembre 2024 dès 7h et demi le matin. La température était idéale, j’étais bien entraînée, j’ai suivi de façon rigoureuse et disciplinée le programme monté par mon entraîneur. Oui malgré l’expérience, j’ai un coach pour valider ma progression et m’accompagner dans mes tentatives de flirter avec les limites que je peux me mettre et les surpasser dans le respect de ma croissance globale et personnelle (…)

 

 J’étais bien équipée avec mon petit sac d’hydratation et de ravitaillement sur le dos. Et, j’étais en SOLO; le voilà le défi. Pas d’éléments de distractions, pas de foule pour applaudir (…) j’étais suivie discrètement en auto par mes enfants et un ami pour la sécurité. Car on ne sait jamais ce qui peut arriver lors d’une course aussi longue qu’un marathon soit 42,2 km. Ils ont été discrets en effet, pour ne pas me sortir de ma bulle sauf au 27e Km lorsque mon mollet gauche faisait des siennes, une menace imminente de crampe malgré ma bonne hydratation et mon réchauffement progressif. (…) ça été un moment de frayeur et de doute car je ne voulais pas être forcée à abandonner. C’est là où la gestion d’une course mobilise toute la force et l’alignement entre le corps, le mental et le spirituel. Je crois que c’est lorsque mon regard à croisé les yeux de mes enfants avec leurs regards encourageants, fébriles et fiers de leur maman que j’ai pu instinctivement changer l’attention de mon cerveau, de mon mollet à mon POURQUOI je cours (…) alors je leur ai fait un double pouce levé avec mon sourire à son maximum. 

 

Et j’ai pu continuer dans le plaisir (…)une foulée à la fois. N’empêche, j’ai géré cet inconfort pendant 3 kilomètres et puis après le 30e, je me suis sentie plus détendue, la menace de crampe s’était dissipée. Profond soulagement alors mes foulées pouvaient de nouveau s’épanouir à leurs aises de liberté, de réel plaisir et de dépassement de soi. 

 

J’ai pu libérer le marathon en moi, et le compléter. Mon objectif initial de 3h 50 mn a été au final un beau 3h58mn à mon arrivée. À mon arrivée, après une grosse émotion et une profonde accolade mère-enfants avec quelques larmes de fierté, c’est le sel sur mon visage qui a été le sujet de discussion avec mes enfants.

 

 – Maman ton visage à encore une fois plein de sel 

 – Oui c’est les résidus de transpiration car la transpiration est principalement composée d’eau et d’électrolytes (dont du sodium et du chlorure). Lorsqu’on transpire, le sel reste sur la peau après l’évaporation de l’eau. Ce phénomène est encore plus visible après un long et intense moment d’exercice physique comme un marathon. 

 

 Dans toutes les sphères de ma vie, j’essaie de maintenir ce que m’enseigne la course à pied; le courage, la discipline, la persévérance et surtout de l’amour de soi cette chose si inestimable qui me fait prendre conscience de ma valeur et d’agir à la mesure de cette valeur… bon temps mauvais temps.

 

 I believe!