Je suis une Amazone

Quand la danse trace le chemin

(Je tiens à souligner la journée internationale de la danse car la danse est un vecteur important de mon histoire d’intégration au Québec.
Bonne lecture.)
…….
 
 Je parlais un français impeccable en arrivant au Québec mais il n’a pas été mon premier instrument d’intégration.
 J’ai côtoyé des collègues étudiants.es sur le campus universitaire, ils n’ont pas été mes acolytes d’intégration.
J’avais dans mes valises des études en informatique de gestion, de l’entrepreneuriat et des compétences pertinentes d’une expérience en travail humanitaire (…)cela ne m’a pas ouvert l’univers de l’inclusion socioprofessionnelle.
 
 Lorsque j’ai utilisé cette corde dansante de mon arc,
 Elle m’a permis de sortir de ma timidité sociale.
 Elle m’a donné du mouvement pour y entraîner enfants, jeunes, adultes et mêmes les aînés assis dans un fauteuil roulant et tapant des mains pour accompagner mes mouvements.
 
 La danse plus précisément la danse d’expression africaine, m’a offert un langage pour m’adresser aux touts petits dans les garderies et aux jeunes dans les écoles. Elle m’a offert une attitude pour former le cercle de parole et de liberté avec d’autres femmes pour créer ma première classe de danse, mon village.
 
Elle m’a propulsée à dépasser mes peurs pour embrasser à bras ouvert l’enseignement de mon art dans les écoles comme outil de non-décrochage pour les jeunes. Comme moyen d’échanges interculturels.
 
Elle m’a fait chorégraphier et inculturer l’histoire de la terre d’accueil pour en faire pendant plusieurs années un moment de retrouvailles entre étudiants.es des cinq continents au sein de l’université du Québec à Trois-Rivières, le soir d’un gala multiculturel.
 Elle m’a invitée à animer des spectacles de gala, des 5 à 7, des spectacles de rue, des fêtes de quartiers et de districts, Elle m’a offert de faire la scène avec d’autres artistes de renommée et intégrer des comédies musicales…la danse a été le gaz de mon élan entrepreneurial et du développement de mon leadership comme femme issue de la diversité ethnoculturelle. Elle m’a même invitée à animer des lacs à l’épaule comme moyens de dépaysement volontaire et de lâcher prise pour des professionnels.(…)
 
 Ma première entreprise s’est inspirée de la danse. Lorsque je danse quelque part, je retourne chez moi avec de nouveaux amis.es des gens qui ont envie de continuer de danser avec moi. Ici dans la région et aux alentours; Louiseville, St Narcisse, St Boniface, Shawinigan, St Tite, Cap de la Madeleine, St Maurice, Notre Dame du Mont Carmel… Montréal, Québec, je suis allée danser avec vous! J’ai été même au Mexique à Cancún et à Mexico … et en République dominicaine venue depuis le Québec et j’ai été présentée comme « la super danseuse d’expression africaine du Québec au Canada » Je pourrais vous conter tellement d’anecdotes de rencontres et d’initiatives offertes à ma vie, grâce à la danse.
 
 En cette journée internationale de la danse, je voudrais à travers ce texte, simplement faire cet éloge de gratitude à la danse et à la danse africaine percussive, si rassembleuse et si entraînante qui a rythmé mes premiers pas d’intégration à Trois-Rivières. La danse qui m’a permis d’acheter le premier pignon sur rue, mon premier Triplex, ma première entreprise, Casafriq.
 
La danse qui lorsque que j’ai perdu ce matin-là tous mes repères et même le goût de danser, je comprenais que ma vie venait de faire un 180 degrés, signal d’une alarme à retrouver le mouvement et ça pressait! (…) La danse qui continue de tracer pour moi le côté plus intellectuel de ma carrière inspirée toujours du mouvement. Conférencière, stratège en inclusion socioprofessionnelle pour personnes immigrantes, présidente directrice générale de l’Amazone Académie (www.academieamazone.com).
 
 C’est parce que je danse que mes jambes ont pu épouser sans encombres majeures la course à pied… cette passion qui a rejoint mon amour du mouvement voilà déjà 7 ans. « Ce jour-là où ma liberté a commencé » comme je le nomme et le partage en conférence. Déjà 7 ans que je cours de façon assidue! Je lisais ce matin une citation d’un entrepreneur qui disait que: La vie c’est comme une tasse de café si tu rajoutes de sucre ou tout autre chose pour agrémenter le goût sans y mettre le mouvement, le sucre restera dans le fond de la tasse et le goût ne changera pas.
 
 Je remercie en effet la danse et plus encore la danse d’expression africaine qui au son des percussions et des codes, cris et battements de mains (…) en cercle, en ligne ou en solo me fait sortir de mes isolements et aliénations conscientes ou inconscientes de mon être pour libérer le mouvement et ainsi me faire entrer dans le temple lumineux et joyeux de la vie.
 
Je me sens alors libre, créative, attentive à mon corps et à mon esprit pour dire, pour raconter, pour édifier, pour partager, pour embrasser l’autre, pour vivre pleinement. Et,  oui, c’est vrai, lorsque Martha Graham dit et je cite: « La danse c’est la langue cachée de l’âme! »
 Et c’est aussi vrai lorsque le proverbe africain dit et je cite: « Lorsque le tam-tam change de rythme, le pas du danseur change aussi. »
 
 Je reste donc à l’écoute de ce message, de cet appel à entrer dans la danse bon temps, mauvais temps, sous la pluie ou en plein soleil!
 
Je vous y invite chers.es amis.es!
 Dansons la vie mes amis.es!
 
Bonne journée internationale de la danse à tous et à toutes! Cette année j’ai célébré à Shawinigan avec l’événement de Nycole Blanchette organisatrice de l’événement en Mauricie et passionnée de danse. Voir les photos sur mes réseaux sociaux.
 
 
Cf: Je vous partage une vidéo reportage sur la danse par Culture Mauricie: Chassé croisé / Elvire B Toffa – Maria Juliana Velez :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut