POÉSIE: Et, elle marche
Dehors c’est gris
Des cordes de pluies
Le vent tire
C’est à perdre l’équilibre
Une volonté sournoise
À t’offrir la marche errante d’un soir
Un soir sous cette forte pluie
Un éternel soir pire que l’oubli
Du chemin de son village
De l’époque de son âge
Elle enfonce ses pas solides
Au cœur de ses racines
Le vent tire
Elle Résiste, agrippée à ses racines
Elle regarde en avant
Sans jamais se retourner
Elle avance
Convaincue d’avoir pris le bon sens
Celui qu’indique
Le Soleil levant
Et elle marche
À contre courant
De ce désir sournois
Un non insistant à cet élan d’un soir
Et elle marche